Odessey and Oracle
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Odessey and Oracle

Album de The Zombies (1968)

Une ruine majestueuse

On imagine difficilement un nom de groupe plus décalé, plus inapproprié que ce "The Zombies" en écoutant de délicieux coulis de mélodies raffinées, voire éthérées qui compose "Odessey (sic) & Oracle"... Encore un disque sinon obscur, du moins bien oublié, de l'incroyable période créative des années 67-68 : le manque de succès remporté par cet album - devenu avec le temps une sorte de "diviseur des eaux", séparant "ceux qui savent" des autres -, est d'ailleurs complètement incompréhensible, tant tout ici est magnifique, parfaitement évident, des mélodies qui font fondre le cœur dès la première écoute aux arrangements précieux. "Odessey & Oracle" sonne, avec le recul, comme la célébration éperdue d'un âge d'espoirs et d'innocence, et nous laisse, auditeurs du XXIème siècle, comme hébétés devant la perfection - apparemment toute simple - d'un art, la "pop music", auquel rien ne paraissait alors impossible. Hymne à la joie traversée d'éclairs d'angoisse poignante, voire vertigineuse ("A Rose for Emily", "Butcher's Tale") , "Odessey & Oracle" tient encore magnifiquement debout un demi siècle plus tard, ruine majestueuse marquant dans notre imagination la fin de toutes nos illusions. [Critique écrite en 2008, retouchée en 2015]

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le 19 déc. 2015

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Eric BBYoda

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