Why are you wearing that stupid man suit ?
Pas plus tard qu'hier, je suis allée au supermarché en sortant de l'université. Hotline Miami m'accompagnait dans les oreilles : ô mon dieu, j'ai cru qu'à tout moment un fusil à pompe me tomberait dans les mains à des fins meurtrières extrêmement sanglantes. Hypnotisée par la musique, j'imaginais le supermarché comme le stage d'un chapter secret où j'allais mourir plusieurs fois avant de réussir à exterminer tous les gens présents et que le fusil à pompe se transformerait en iron pipe ou en sharp knife selon mes résurrections.
La musique d'Hotline Miami ressemble à une discothèque de personnes fortunées, élégantes dans leur richesse hautaine et pourtant si malsaines au creux de l'être. Les lumières aveuglent le quidam par ses flashs incessants, au rythme des battements de ton coeur de proie. C'est l'heure de la ritournelle tribale des sons sourds pour devenir possédé : animal mécanique, froid et bestial. Onirisme cauchemardesque, exorcisme 2.0, l'électronique huit-bit captive et capture ton esprit, mon cher Jacket.