Cela faisait huit ans que l'on attendait nos deux anglais les plus anglais de ce monde sous le nom de The Last Shadow Puppets !
Après le grand et remarqué The Age of the Understatement, à quoi devions-nous nous attendre d'Alex Turner et de son compère Miles Kane ?
L'attente ici, est selon moi, la pire des choses qui puissent leur arriver. Les fans attendant un album de la même trempe et dans la même énergie que leur premier opus, ces derniers sont vite perplexes.
En effet, le côté épique du premier album semble être moins présent... mais là où l'album était jeune et naturel, ici il est plein de maturité et conçu avec soin.
L'album est ici une réussite anglaise. La touche anglaise à laquelle je suis tout à fait réceptif. Aviation et Sweet Dreams sont des pistes fortes, des réussites dans la matières, tandis que Pattern, Used To Be My Girl et The Dream Synopsis représentent la force des anglais : entraînant, sensuel.
Même Bad Habits qui a été fortement décrié chez les fans est d'une efficacité, bien que la patte Miles Kane se fait beaucoup -trop ?- ressentir ici.
Alex Turner prouve encore sa posture de grand artiste par son talent d'écriture, et le chant des deux comparses sait se montrer toujours aussi percutant et enivrant. Les compositions sont intelligentes, et les arrangements sont excellemment bien ficelés.
Alors, oui, l'album n'a pas la même force que le premier. Mais une fois que l'on a pris le temps de l'écouter, il est indéniable que cet album est une réussite, et surement l'un des meilleurs albums de l'année.