Audio, Video, Disco. par jackoss
Difficile de faire aussi bien que Cross. 4 ans après, les nouveaux chouchous de l'électro française reviennent. Et c'est raté.
Faisons une petite analogie avec les "mentors" de Justice, les bienheureux Daft Punk, car l'histoire se ressemble étrangement. Avec Cross, Justice sort un album novateur, donne le ton et définit son style, celui qui fait qu'on les reconnait immédiatement. Tout comme Daft Punk avec Homework. Vient ensuite le temps de la confirmation avec un second opus très très attendu. Là encore l'analogie se poursuit: dans un souci de renouveau (ou d'expérimentation), Daft Punk sort son album very disco "Discovery". Justice suit donc les traces de ses aînés avec ce second opus décidément teinté Disco (d'ailleurs c'est dans le titre). Mais l'analogie s'arrête là. Discovery fut très critiqué au départ mais devint très vite une référence, le travail des Daft étant somme toute fabuleux, assumant totalement son virage stylistique. Pas pour Justice, qui livre ici un opus décevant en tout point. Oscillant entre le désir de garder leur "son" et celui d'un renouveau "disco" ou "pop", le groupe se perd dans les genres. Bref, ça tabasse plus comme avant.
Pourtant "l'entre deux" fut très prometteur. Les divers remix et le sublime quadryptique "Planisphere" envoyaient des promesses de continuité, sans lasser de leur style implacable. Malheureusement il n'en est rien dans l'album, dans lequel j'ai peine à retenir un titre sortant du lot. Le single "Civilization", plein de promesses au départ, est le symbole de cet album raté, mêlant ainsi des ages jouissifs (le refrain) à une médiocrité sans égale (les couplets, quelle horreur), que les quelques guitares parsemées ici et là au long de l'album ne sauvent pas.
Bref, la moyenne, mais peut faire (beaucoup) mieux. En restant fidèle à soi même, pour commencer.